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https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/bygmalion-nicolas-sarkozy-reconnu-coupable-de-financement-illegal-de-campagne-electorale-1632992149

 

Nicolas Sarkozy condamné à un an de prison ferme pour financement illégal de sa campagne de 2012

Nicolas Sarkozy a été condamné Jeudi 30 Septembre 2021 à un an de prison ferme avec bracelet électronique. Reconnu coupable de financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012 par le tribunal correctionnel de Paris, l'ancien président a annoncé son intention de faire appel.

Après les cinq semaines de procès au mois de mai et au mois de juin 2021, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict dans l'affaire Bygmalion. Nicolas Sarkozy a été condamné à un an de prison ferme, reconnu coupable de financement illégal de campagne électorale. Une peine directement aménageable en détention à domicile sous la surveillance d'un bracelet électronique. Il a d'ores et déjà annoncé qu'il allait faire appel de sa condamnation. Les treize autres personnes à comparaître dans ce dossier ont toutes également été déclarées coupables.

L'ancien chef de l’état, absent de l'audience, a poursuivi l'organisation de meetings, après avoir été averti par écrit du risque de dépassement du plafond légal, a dit la présidente de la onzième chambre correctionnelle, Caroline Viguier. « Ce n'était pas sa première campagne, il avait une expérience de candidat », a poursuivi la magistrate.

Nicolas Sarkozy faisait face à la justice pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle en 2012. La peine prononcée est supérieure aux réquisitions du parquet qui avait requis un an de prison dont six mois avec sursis à son encontre. Nicolas Sarkozy a la possibilité de faire appel.

Au mois de mars 2021, Nicolas Sarkozy était devenu le premier ancien président de la cinquième république à être condamné à de la prison ferme, trois ans de prison dont un an de prison ferme, pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire dite des écoutes. Il a fait appel.

Deux ans après la défaite de Nicolas Sarkozy, une enquête avait révélé que le prix réel des quarante-quatre meetings organisés par l'agence événementielle Bygmalion avait été drastiquement réduit, quatre-vingt pour cent des factures ont disparu, et le reste avait été réglé par l'Union pour un Mouvement Populaire (UMP) au nom de conventions fictives de l’UMP. Le plafond légal avait été dépassé de vingt-deux millions d'euros. 

En plus de Nicolas Sarkozy, treize autres personnes comparaissaient devant le tribunal. Toutes ont été condamnées à des peines allant de deux ans à trois ans et six mois de prison. Toutes les peines seront aménagées.

Jérôme Lavrilleux, seul à l'UMP à avoir reconnu la fraude mise en place, a été condamné à trois ans de prison dont un an de prison avec sursis. L'ancien directeur adjoint de la campagne présidentielle de 2012 a été reconnu coupable d'abus de confiance. Il effectuera sa peine avec un bracelet électronique et il est condamné également à une peine d'inéligibilité de trois ans.

Guillaume Lambert, ancien directeur de la campagne, a été condamné à trois ans et six mois de prison, dont deux ans de prison avec sursis.

Philippe Briand, ancien président de l'association de financement de la campagne, a été condamné à deux ans de prison dont un an de prison avec sursis. Actuel maire de Saint-Cyr-sur-Loire, il est condamné à une peine d'inéligibilité de trois ans avec sursis. 

Franck Attal, responsable de la société d'Event et Compagnie chargée de l'organisation des meetings, a été condamné à deux ans de prison, dont un an de prison avec sursis, et à une amende de cent mille euros pour complicité de faux, d’usage de faux, d’escroquerie et de financement illégal de campagne électorale. Il a l'interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans.

Le cofondateur de Bygmalion Bastien Millot a été condamné à trois ans de prison dont dix-huit mois de prison ferme. Il devra porter un bracelet électronique et s'acquitter de cent mille euros d'amende. Il a également interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans.

Guy Alvès, également co-fondateur de Bygmalion, a été condamné à deux ans de prison dont un an de prison avec sursis et à une amende de cent mille euros. Il a l'interdiction de gérer une entreprise pendant cinq ans.

L'ancien directeur adjoint de Bygmalion Sébastien Borrivent est condamné à deux ans de prison avec sursis et à cent mille euros d'amende.

L'ancien directeur de la communication de l'UMP Pierre Chassat est condamné à trois ans de prison dont deux ans de prison avec sursis et à une peine d'inéligibilité de cinq ans.

L'ancienne directrice des ressources de l'UMP Fabienne Liadzaé a été condamnée à trois ans de prison, dont dix-huit mois de prison avec sursis, et à une peine d'inéligibilité de cinq ans.

L'ancien directeur général de l'UMP Pierre Cesari a été condamné à trois ans de prison dont un an de prison avec sursis.

L'avocat Philippe Blanchetier a été condamné à trois ans de prison, dont dix-huit mois de prison avec sursis, et à soixante mille euros d'amende. Il a interdiction d'exercer sa profession d'avocat pour deux ans.    

L'ancien expert-comptable Pierre Godet a été condamné à trois ans de prison, dont dix-huit mois de prison avec sursis. Il a interdiction d'exercer une activité d'expertise comptable pendant deux ans, comme Marc Leblanc qui est également condamné à trois ans de prison dont dix-huit mois de prison avec sursis, ainsi qu'à soixante mille euros d'amende.

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